TREVIDY "POUMPAPON"
Poumpapon (Olivier Trévidy/Olivier Trévidy)
Amnésie chez l’être humain
Maladie sans lendemain
A qui l’tour d’avoir la main
Au français à l’italien
A moins qu’ce soit à l’autrichien
J’aurais jamais pensé rimer
Mon pays avec nazis
Intolérance homophobie
Naturell’ment tout c’qui s’en suit
Moi qui disais à un ami :
« Tes envies sexuelles
Ne me regardent pas
Autant que les miennes
Ne les connaîtront pas
Mais l’amour l’amour
Celui dont on parle
Avec les yeux qui pétillent
Celui que l’on croit
Pour toujours pour la vie
Est le même il elle m’aime
Que toi que moi »
Amnésie chez l’être humain
et la Sarkozy revient
En grandes pompes main dans la main
Elu par un paquet d’crétins
Qui plus est républicain
Mais que pensent nos gamins
De leurs aînés trop incultes
Qui n’ont vu chez l’historien
Que des détails qu’ils occultent
J’aim’rais chanter à un copain :
« Tes préférences religieuses
Ne me regardent pas
Autant que les miennes
Ne les connaîtront pas
Mais l’amour l’amour
Celui dont on parle
Avec les yeux qui pétillent
Celui que l’on croit
Pour toujours pour la vie
Est le même il est l’même
Que toi que moi »
Amnésie chez l’être humain
Qui se dit juste chauvin
Dans une compétition d’conneries
Appelée xénophobie
Je dis à tous ces abrutis :
« J’suis pas fier de la Marseillaise
Qui a souvent joué la putain
Quand elle osait draguer Hitler
Tout en embrassant Pétain »
J’aim’rais chanter sur nos frontières :
« Etrangers sans papiers
Bienvenue chez moi
On a dézingué
Les charters de Pasqua
Et l’amour l’amour
Celui dont on parle
Avec les yeux qui pétillent
Celui que l’on croit
Pour toujours pour la vie
Est le même il est l’même
Que toi que moi »
Amnésie chez l’être humain Du pain bénit pour certains
Du pain rassis pour celui
Qui est peint en noir ou gris
Qui parle de démocratie
Sur la tombe de mes utopies
Profanée par un parti
Je n’lèv’rai pas l’drapeau blanc
Devant l’un d’ces partisans
Je chant’rai aux résistants :
« Nos idées politiques
Ne les intéressent pas
Autant que les leurs
Ne nous ressemblent pas
Mais la haine la haine
Celle que l’on parle
Les yeux exorbités
Qui donne le sentiment
D’insécurité
Est la même est la même
Que ma honte d’avoir honte
De ma haine de lui… »
FIN.
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