Dépêche AFP :
"Plusieurs milliers d’officiers de police - trois à quatre mille selon les organisateurs, 2.000 selon la préfecture de police - ont manifesté samedi à Paris pour protester contre les conditions de leur passage au statut de cadre en janvier 2008, sans compensation".
Damned !
Le décompte de la manifestation :
Si les policiers ne comptent pas de la même façon que les policiers, qui croire ? Les policiers ou les policiers ?
Le trajet de la manifestation :
Ils ont défilé de Châtelet jusqu’au parvis de Notre-Dame de Paris. D’habitude les trajets des manifestations sont choisis en fonction du symbole des lieux de départ et d’arrivée. Nation, République, Bastille... Mais là... N’hésitez pas si vous comprenez le sens caché de la chose.
Le trajet de la manifestation (bis) :
De porte à porte, 650 mètres : quels flemmards !
Raison de la manifestation :
"Sans compensation". Ah bon, parce que maintenant il faut des compensations à une réforme ? Pourtant pendant les manifestations des cheminots, il me semblait bien que c’était la honte de demander des compensations ! Que ça allait à l’encontre de la modernité !
Etat des lieux :
Les policiers ont, le 8 novembre 2007, fait la grève du zèle. Interdits de faire une vrai grève, de par leur statut, ils ont déposé leurs armes et leurs téléphones portables en arrivant au boulot. Au moins, ce type de grèves permet facilement de décompter le nombre de grévistes, "selon la police", mais là... point de chiffres !
La raison du mécontentement :
Les heures supplémentaires s’accumulent et ne sont toujours pas payées : environ 5 millions. Le ministère leur a proposé une solution : payer une petite partie des heures sup’ à un tarif inférieur aux heures normales. Chapeau... La réforme du statut des policiers devait remédier au problème. Mais là encore, le compte n’y est pas. De Monsieur Ribeiro, secrétaire général adjoint de Synergie (dans Libération) : « Il n’y aura plus désormais de limite à notre temps de travail pour seulement 15 euros de plus par mois ». De Monsieur Ribeiro encore : « Les officiers pourront ainsi être rappelés jour et nuit et nous ne pourrons plus récupérer nos week-ends de travail (...) C’est travailler plus pour gagner moins ».
Et ça ne risque pas de s’arranger, puisqu’une note interne du ministère du budget, révélée par Rue89.com annonce la suppression d’ici à 2011 de 10.000 emplois dans la police et la gendarmerie.
Les personnels de Justice et de Police, pas les plus rebelles dans l’âme, montrent les dents ... A quand une grève des ministres ? Suivez mon regard...
le TCE, le TME, le réferendum et NOUS !!... ... ... ... ... ... et vous ?