le 04/08/2007
Des pieds de maïs supposé transgénique ont été prélevés dans un champ près de Langon. D’autres actions de ce type sont prévues.
Les faucheurs volontaires réclament d’urgence un moratoire sur les cultures d’OGM, craignant la contamination des cultures environnantes.
L’opération anti-OGM a eu lieu samedi matin à Paillet, près de Langon. Elle était menée par 80 faucheurs volontaires. Mais cette fois, il ne s’agissait pas de faucher une parcelle, seulement de prélever des pieds de maïs. Le champ visé avait été signalé par des militants anti-OGM qui y avaient découvert, affirmaient-ils, du maïs transgénique.
"Nous avons prélevé un pied de maïs par personne", a indiqué une des faucheuses volontaires, Dominique Bohn. Avant d’annoncer une analyse de ces prélèvements en cours d’après-midi, dans le cadre d’une manifestation anti-OGM devant regrouper à Bordeaux plusieurs associations.
"Il y a vraiment urgence"
"Notre objectif, c’est d’obtenir un moratoire", a souligné Dominique Bohn, qui a prévenu que "des actions de ce type auront lieu ce week-end dans toute la France". Selon elle, "il y a vraiment urgence" car la contamination des cultures environnantes "n’est pas seulement un risque, c’est une réalité".
Or les informations fournies par le gouvernement, qui a publié récemment la liste des cantons où il existe des cultures de maïs, ne donnent pas "la localisation précise de ces parcs", que nous devons "trouver par nos propres moyens" en effectuant des tests, a-t-elle expliqué. A l’heure qu’il est, selon elle, "nous avons déjà établi clairement la localisation de 90% des 1200 ha de maïs OGM" signalés en Gironde, majoritairement dans le parc naturel des Landes de Gascogne.
Ces nouvelles actions surviennent alors que des militants anti-OGM, reçus mardi au ministère de l’Ecologie, ont demandé la mise en place immédiate d’un moratoire sur les cultures en plein champ d’OGM, menaçant de procéder à de nouveaux fauchages faute d’avancée sur ce dossier.
http://tf1.lci.fr/infos/sciences/environnement/0,,3513433,00-faucheurs-volontaires-attaquent-gironde-.html