Ou rêver ?
Fin du voyage
Serein voyage, les musique vibrantes sortant de l’autoradio, fredonnent à mes oreilles le rythme des instruments, monotones et pleines de paroles variées, pendant des heures mon cœur sage est transporté. Le paysage défile sous mes yeux désolés, lentement, j’enfile les échecs de mon passé, un à un, ils reviennent dans les thèmes des chansons, de ces chansons que j’aime. Mes pensées roulent sans fin tout au long du chemin parcouru jour et nuit par mon véhicule. Et quant au paysage, il m’invite lui aussi au voyage, je parcours dans ma tête les faubourgs que je traverse, où je me faufile heureux, le regard dans les cieux, puis qui revient sur terre, droit devant, sur le bitume déprimant. Et je parcours les campagnes et les bois sauvages dont les arbres centenaires ont vu des sorcières d’un autre âge.
La route nationale sur laquelle je roule à 100 à l’heure est soudainement coupé par une autre voiture qui avait de l’allure, en sens inverse. C’est un coupé (la nouvelle Mercédes) et le gars au volant est en état d’ivresse. Je n’y ai pas coupé, mon pied a pourtant appuyé comme un forcené sur le frein, …qui a lâché… Ma voiture, lancée à toute vitesse n’a rien pu éviter malgré toute l’adresse que j’ai mis à tourner le volant de ma caisse.
Mesdames, Messieurs, le voyage est dorénavant terminé, veuillez découper votre ceinture de sécurité et vous extraire de la carrosserie, merci.