MARS 1973 NOVEMBRE 2007
Le 22 mars 1973 eut lieu la première véritable mobilisation auto-organisée des étudiants, rejoints par les lycéens. Mai 68 en France fut parfaitement inorganisé et manipulé par des leaders magouilleurs : Daniel Cohn-Bendit en est le plus parfait exemple. Mars 73 vit la première application de la revendication trotskyste de soviets démocratiques : ce furent les coordinations. Les délégués étaient élus par section (lettres, sciences etc.) et formaient le comité de grève. Les délégués des comités de grève formaient ensuite la coordination étudiante. Et les délégués étudiants se réunissaient avec les délégués lycéens.
Il y avait déjà des magouilleurs qui refusaient les délégués de section pour obtenir que le choix de délégués se fasse par des AG massives.
Ce mouvement naquit sur deux revendications annoncées : le refus de la suppression des sursis et le refus de l’instauration du DEUG sur le modèle des IUT.
Mais la masse des étudiants n’était pas dupe : il s’agissait pour la bourgeoisie de mettre au pas cette jeunesse qui rêvait de se débarrasser du capitalisme, qui rêvait d’aider les combattants vietnamiens en renversant la barbarie impérialiste. Et la jeunesse elle même ne prenait pas la revendication du retrait des reformes comme d’un prétexte pour obtenir une part plus grande du pillage colonial.
A cette époque, Hippies, beatniks et révolutionnaires (que les staliniens appelaient "gauchistes") étaient d’accord sur le refus de ce capitalisme avilissant, barbare et sur le refus de ses valeurs de fric, d’arrivisme et d’égoïsme.
Les uns voulaient tout, tout de suite : reconstruire un autre monde, à la campagne, en Indes ou dans les vapeurs des fumées toxicologiques.
Les autres voulaient renverser les Bourses et en finir avec les gangsters assassins de l’Indochine et du Vietnam.
Mais il serait tout aussi absurde d’imaginer qu’il existait un mouvement hippy et à côté un mouvement révolutionnaire : que ce soit en France ou en Allemagne ou dans beaucoup de pays, ces deux orientations étaient totalement poreuses. Un militant sectaire partisan de l’embauche ouvrière immédiate, perroquet rabâchant les citations du président Mao, pouvait, un mois plus tard, craquer complètement et devenir, à toute vitesse, un fumeur de cônes acharné et un partisan du retour aux valeurs campagnardes. : on vit même un dirigeant trotskyste réclamer sérieusement - dans un bulletin intérieur de la Ligue - la mise en place d’une guérilla dans le Massif Central.
Le fait que l’on assiste, depuis le CPE, à l’apparition d’une nouvelle génération revendiquant par sa tenue vestimentaire son lien avec les années 70 est un signe de toute autre valeur.
Cette revendication - qui va aller de pair avec l’apparition massive de groupes de protest-songs - est un signe fondamental de l’apparition d’une vague révolutionnaire sans précédent.
L’été 2001 vit les mobilisations de jeunes Algériens de Kabylie qui luttaient, à 14 ans, à mains nues contre les criminels de l’armée algérienne.
L’été 2001 vit les mobilisation anti-impérialistes, à Genova (Gènes en Italie contre le G7 G8) et ailleurs.Les manipulations de l’impérialisme, l’ instrumentalisation du faux musulman Ben Laden (partisan de la bourse, des prêts à intérêt et partisan des banques - trois choses contraires au Coran) pour installer la terreur néo-fasciste a freiné le mouvement anti-capitaliste.
6 ans plus tard, ce mouvement anticapitaliste repart, plus fort encore : le désastre irakien pour l’armée impérialiste a détruit la manipulation.
Un Tiken Jah Fakoly, s’il ne s’inscrit pas dans le style West Coast de Crosby Stills Nash and Young, est un signe tout aussi fort du même phénomène : le combat contre le capitalisme suscite l’émergence d’un art rebelle, d’un art sincère.Le fait que Tiken ait dédié son album "Africain" à François-Xavier Verschave est un signe fort de l’approche de la révolution : elle indique la proximité de l’évacuation des troupes fascistes hors d’Afrique.
Pour autant, les apologistes de la fume, tels ceux de Tryo, sont eux la caricature des années 70. Quand la CIA a décidé de pourrir le mouvement anti-Vietnam en faisant ses distributions de drogues à la jeunesse américaine, quand Alexandre de Marenches (chef des services secrets en France) préconisait de pareilles distributions aux soldats russes d’Afghanistan, la technique est la même.
Quand Manu Chao, dans ses chansons et dans ses clips fait l’apologie "subtile" de la consommation de drogue, il est dans son rôle : il favorise la persistance de la bourgeoisie innovoise et de son train de vie élevée. (Qu’il exige que ses musiciens arrête de fumer devant les caméras et qu’il se désinscrive de la SACEM en écrivant des chansons FAJEAE)
Les véritables révolutionnaires sont anti-drogues, les véritables révolutionnaires excluent de leurs rangs les consommateurs de drogue (sans parler des misérables commerçants qui vivent de la misère en la répandant). La LCR excluait autrefois les malheureux drogués : elle est devenue réformiste et laxiste. Sa "tolérance" est un refus de la révolution.
Les véritables révolutionnaires ne sont pas dupes de ce que la bourgeoisie a fait dans les années 60 : distribuer la drogue pour empêcher la révolution.
Les analogies de surface rendent incompréhensible ce qui s’est réellement passé : Le festival de Woodstock festival anticolonialiste, anti-Vietnam, fut pourri par la drogue... et cette drogue fut fabriquée dans les laboratoires de la CIA et des agences criminelles de l’impérialisme américain.
La drogue servi au capitalisme à endormir sa propre jeunesse.
Et seul un imbécile croira que John Lennon avait besoin de fumer du shit pour pouvoir composer ou qu’il soit nécessaire d’utiliser des acides pour écrire Lucy In The Sky with diamonds.
YANICK TOUTAIN
09/11/07 18:58
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SCIENCES HUMAINES
Le contrat...Nous le signons chaque matin..
"Le système mis en place dans notre monde libre repose sur une sorte de contrat passé avec chacun d’entre nous. Vous le signez chaque matin simplement en ne faisant...rien.
1. J’accepte la compétition comme base de notre système......................"
Hommage au chanteur rasta non violent d’Afrique du sud. A Steve Biko et à tous les assassinés de l’apartheid et de l’après.